Adonis Diaries

Archive for August 28th, 2016

Two hours to change a life?

Cent vingt minutes

En passant la porte d’entrée, elle fredonnait encore le refrain qui passait à la radio au moment où elle avait garé sa voiture.

Elle lança ses clés dans le vide-poche. Le trousseau heurta le bord de la table basse et retomba sans bruit sur le tapis. Elle se baissa pour le ramasser. La table ronde, en merisier massif, et le vieux tapis écarlate, précieux héritages d’une arrière-grand-mère faisaient sa fierté.

Elle effleura au passage le bois égratigné, caressant un reste de peinture sous lequel transparaissait un labyrinthe de cernes. Combien de fois, enfant, s’était-elle amusée à les compter, relevant le défi de deviner l’âge de ce morceau de bois.

Se doutait-elle à l’époque qu’elle s’y accrocherait un jour comme à une planche de salut ; qu’elle refuserait , malgré les remarques désobligeantes de ses amies et les regards ironiques de ses visiteurs… de changer le décor de ce coin de sa maison dont le reste de l’ameublement criait la modernité !

Elle tourna le dos et rejoignit en quelques enjambées la cuisine dont il lui suffisait de passer le seuil pour qu’un système sophistiqué d’éclairage et de climatisation se déclenchât automatiquement. Un coup d’œil rapide à sa montre lui confirma qu’elle était en retard.

17 h 55

Ses invités allaient bientôt arriver. Le menu qu’elle s’était promis de préparer à leur intention ornait la porte de son frigo. Elle devait se mettre au travail.

En même temps qu’elle s’affairait devant un comptoir en forme d’îlot, flottant au centre de la grande cuisine, elle se concentra sur les battements de son cœur qui s’affolait chaque fois qu’elle ne se sentait pas maîtriser une situation. Elle s’efforça de donner à sa respiration un rythme raisonnable.

Avec un peu de chance, ils seraient retardés par un bouchon à l’entrée du centre-ville. Ils s’arrêteraient chez un fleuriste, hésiteraient sur le choix d’un bouquet de roses ou de tulipes…

Josiane, telle qu’elle la connaissait, traînerait chez son libraire. Elle causerait longtemps avec lui et ils décideraient ensemble s’il fallait lui offrir, cette fois, un livre de recettes, un recueil de poésies ou, qui sait, la biographie d’un chef de guerre…

Cette pensée lui arracha un sourire. Ses étagères croulaient sous les bouquins ainsi choisis, au gré de l’humeur de ces deux vieux camarades dont les relations ne finiraient pas de l’intriguer.

18 h 40

Son téléphone portable vibra légèrement dans la poche de son tablier. Nouveau message : « Empêchement de dernière minute. Désolée pour le retard. A tout à l’heure. Et l’incontournable bizzzzzzzz qui servait de signature à Charlotte dont les messages ressemblaient invariablement à ceci : Retenue d’urgence au bureau. Bizzzzzzzz. Ou, ne m’attendez pas. Bizzzzzzzz. »

Elle soupira en admirant les plats qui s’alignaient sur le comptoir. Avec la table et le tapis, le taboulé faisait partie de cet « album de famille » qui avait survécu à sa jeunesse au pays.

Elle s’enorgueillissait de réussir cette délicieuse salade, riche en couleurs et en saveurs, qui l’entraînait, le temps d’une bouchée, au-delà de la Méditerranée.

« Deux brins de persil, quelques dés de tomates et Bériz est à toi ! » avait lancé sa mère, il y a près de quinze ans.

19 h

Elle calculait tout, organisait tout, préférait ne rien laisser au hasard. Elle se faisait un point d’honneur à mettre de l’ordre dans sa vie, mais jamais dans sa garde-robe.

Son regard se perdit dans les entrailles d’une armoire en bataille. Elle en tira une robe légère, fendue dans le dos, fleurie à volonté et l’y enfouit à nouveau. Elle finit par piocher un jean délavé et un long t-shirt gris avec, pour seul motif, une tour Eiffel en contre-plongée.

« N’oublie pas de me ramener la tour Eiffel ! Pas la vraie… évidemment », avait ajouté ce jour-là sa mère qui s’était esclaffée en regardant, d’un air embarrassé, les oncles, tantes, cousins, voisins venus souhaiter un bon voyage à sa fille et qui risquaient de la prendre pour une ignorante.

Ce fut la première chose qu’elle acheta, le lendemain de son arrivée à Paris. Cette tour Eiffel, haute de vingt centimètres trônait, depuis, aux côtés d’un vide-poche en faux limoges, au-dessus d’un vieux tapis où éclatait la fantaisie orientale dans toute sa splendeur.

Quinze années.

Chaque instant, en s’écoulant, en avait effacé un autre. Les premières années, elle avait écrit de longues lettres, envoyé des dizaines de cartes postales. Puis, elle avait demandé qu’on lui envoyât le tapis. Elle y passa de longues nuits, assise, allongée, recroquevillée… Puis arriva la table. Fétiches qu’elle emportait à chaque déménagement.

19 h 20

On sonna à la porte. Elle ouvrit, salua, sourit… Elle s’assura que tout le monde s’était installé confortablement, offrit à boire à chacun. Son esprit était en mode veille.

Des bouts de conversation lui parvenaient, mais elle n’y comprenait rien, comme si elles avaient été prononcées dans une langue qu’elle ne connaissait pas. Ce n’était, certes, pas sa langue maternelle; mais cela faisait une bonne quinzaine d’années qu’elle respirait, mangeait, s’endormait, se réveillait… dans cette langue.

Elle quitta le salon et revint vers la porte d’entrée. Elle saisit le morceau de papier froissé qu’elle avait laissé sur la table, avec son trousseau de clés. Un rectangle blanc : 7 x 15 centimètres. Une liste en petits caractères noirs au recto. Des messages publicitaires au verso. Un ticket de caisse de rien du tout, comme on pouvait en avoir des dizaines au fond de son sac à main, de ses tiroirs ou de la boîte à gants de sa voiture.

La date imprimée dessus l’avait fait sourire le matin même. Elle en avait plaisanté avec la caissière qui s’était crue en devoir de lui présenter des excuses.

« Les machines, c’est comme ça madame. Ça vous lâche à n’importe quel moment. On a beau s’en croire les maîtres, du moment où on les fabrique et où on les programme. Mais, pour moi, elles sont tout à fait imprévisibles. » Et elle lui proposa de patienter, le temps que le problème soit réglé et qu’un nouveau ticket avec la date exacte du jour où l’on était soit imprimé.

C’était parfaitement inutile. Elle sourit, remercia et se dirigea, les bras chargés, vers sa voiture. Derrière le volant, elle reprit le papier et l’observa longuement. 26 mars 2029. Elle avait acheté ses biscuits, son fromage, ses savons… dans quinze ans ! Jour pour jour.

19 h 40

Ses invités criaient famine. Elle se ressaisit, enfonça le ticket dans la poche de son jean et courut vers la cuisine. Elle transporta un à un les plats savamment décorés et les posa devant une bande affamée qui roucoulait d’admiration.

Les canapés de crème de saumon à l’avocat, les bricks au fromage de chèvre et à la ciboulette, les champignons farcis au camembert…

et pour couronner le tout, un délice de taboulé qui, comme l’avait prédit sa mère, avait su séduire les plus gourmets.

Il avait suffi d’un bout de papier, d’une erreur banale pour que tout remonte à la surface. Le visage de sa mère, ses paroles… le passé, le pays. Aussi n’attendit-elle pas le départ de ses amis.

19 h 55

Elle entra dans sa chambre, posa sur son lit une valise en cuir qu’elle ouvrit avec des gestes tendres, on aurait dit autant de caresses. Elle y déposa, avant de la refermer avec autant d’égards, comme on range un bijou dans son écrin, une tour Eiffel achetée il y a quinze ans aux alentours du Pont-Neuf.

Il suffit parfois de 120 minutes pour changer une vie.
rimamoubayed.mondoblog.org|By Rima Abdel Fattah

Hundreds of British artists announcing:

We are culturally boycotting Israel

Some 700 British artists pledged to boycott Israel on Saturday in reaction to what they termed “the Palestinian catastrophe,” the British newspaper Guardian reported on Saturday.

The artists, who include Roger Waters, Brian Eno, Mike Leigh, Ken Loach, Richard Ashcroft, and others, pledged that they “will not engage in business-as-usual cultural relations with Israel.”

Paul Meers shared this link

BDS Is a thing, and it’s happening, and it’s legal.

Latest initiative is a reaction to what they termed “the Palestinian catastrophe” in Gaza.
jpost.com
 “We will accept neither professional invitations to Israel, nor funding, from any institutions linked to its government,” the letter read

“Now we are saying, in Tel Aviv, Netanya, Ashkelon or Ariel, we won’t play music, accept awards, attend exhibitions, festivals or conferences, run masterclasses or workshops, until Israel respects international law and ends its colonial oppression of the Palestinians,” the letter reads.

The initiative is known as Artists for Palestine. A full list of the cultural figures who signed on to the boycott is available here.

Note: The boycott BDS of Israel products generated in Palestinian occupied territory is gaining widespread appeal and many governments are trying to enact laws claiming that BDS is illegal

The US citizens Do Not elect the President directly

The Republican system select those deemed worthy to vote for a President (and maybe a Senator?)

Four times, the candidate who got the most popular votes was Not inducted.

Nothing wrong with such a Republican system of allowing those who are concerned and educated to get a higher weight for the voting power.

You don’t want these kinds of Brexit results.

As long as the USA desist from claiming it is a people’s democracy and the best among all 90 existing democracies that the citizens are the main voting power

Do you know that only Congress has the power to declare war?

And yet, the USA is engaged in 130 kinds of wars around the word, of which Congress voted for only 5 of them?

Do you know that 25 out of 55 of the Founders owned slaves? And George Washington was the biggest land owner?

I could Not imagine otherwise in those days: That this trend is worsening tremendously after 3 centuries is worrisome.

Do you know that over 50% of Congress and the Senate are multimillionaires? And that 91% of them get re-elected because of the power of their wealth and connection with the lobbying conglomerates?

There is No proportional election law in the US: And thus, it is almost impossible for a third or fourth party to get a feet in the legislating sacro-saint palace.

مكامن الخلل في الديمقراطيّة الأميركيّة

لا يفوز الرئيس الأميركي بالمنصب عن طريق الاقتراع الشعبي (أ ف ب)
أسعد أبو خليل

تقييم الديمقراطيّة الأميركيّة أصعب من تقييم غيرها من الديمقراطيّات في العالم. هي ديمقراطيّة أنجح من غيرها في الترويج لذاتها، وفي تقديم نفسها على أنها النموذج الأمثل. والدعاية السياسيّة والعلاقات العامّة هي من أهم المنتوجات الأميركيّة — بعد الحروب والغزوات (يبلغ عدد التدخّلات العسكريّة الأميركيّة الحاليّة حول العالم نحو ١٣٠، بين حروب معلنة وحروب سريّة وتدخلات عسكريّة متنوّعة، ويبلغ عدد الغزوات لدول أجنبيّة أكثر من ٧٠ منذ إنشاء الجمهوريّة، مع أن عدد الحروب المُعلنة التي شنّها الكونغرس رسميّاً لم يتعدّ خمسة حروب فقط.

لا يحقّ إلا للكونغرس شنّ الحروب وفق الدستور الأميركي، لكن نظام الرئاسة الامبراطوريّة الذي توطّد في السياسة الخارجيّة والدفاع يسمح للرئيس بأن يغزو كما يشاء، بالرغم من سنّ قانون في عام ١٩٧٣ يحدّ من قدرة الرئيس على التدخّل العسكري الخارجي. لكن القانون الأخير أثبت عقمه، إذ إنه ليس هناك أعضاء في الكونغرس يجرؤون على رفض طلب الرئيس لتمويل الحروب والغزوات ـــ قانون «سلطات الحرب» يقول إنه يمكن للرئيس أن ينشر قوّات أميركيّة في دول أجنبيّة لمدّة لا تزيد على ٦٠ يوماً قابلة للتجديد). والترويج الأميركي للذات فولكلور سياسي عريق، ويدخل ضمن عمل السفارات الأميركيّة حول العالم، ومركز الاعلام العربي في دبي، التي تديره الحكومة الأميركيّة لنشر دعايتها وأكاذيبها في الإعلام العربي المطيع. وألكسيس دو توكفيل، الذي أثنى كثيراً على «الديمقراطيّة في أميركا» (في كتابه الشهير بالعنوان نفسه) تذمّر من تلك السمة في الشعب الأميركي: إنهم ينتظرون من كل زائر أن يثني على ديمقراطيّتهم — حتى في سنوات الاستعباد والحروب ضد السكّان الأصليّين — وإذا تمنّع الزائر، أمطروه هم بالثناء على تلك الديمقراطيّة.
يمكن رصد الجذور الأولى لتشكّل الديمقراطيّة الأميركيّة إلى عهد ما يُسمّى «الآباء المؤسّسين» (لم يكن للأمهات من دور مسموح). هؤلاء الآباء (وكانوا من الأثرياء والأكثر تعلّماً، و٢٥ من الـ٥٥ من المندوبين إلى المؤتمر الدستوري التأسيسي كانوا من ملّاك العبيد) كانوا متأثّرين بأسوأ جوانب الديمقراطيّة الإغريقيّة. كانوا حتماً من رأي الفلاسفة مثل أرسطو وأفلاطون في ذمّ فكرة الديمقراطيّة ونظامها. «حكم الشعب» كان عند هؤلاء هو حكم الرعام المنبوذ. لم يختر الآباء المؤسّسون الحكم الديمقراطي بل الحكم الجمهوري «المُفَلتَر»: تحدّث جيمس ماديسون في الأوراق الفدراليّة (رقم ١٠) عن نظام الانتقاء الدقيق: أي إن نخبة من الشعب ــــ وليس الشعب ــــ هي التي تنتقي النخبة الحاكمة. لكن لغة توماس جيفرسون الشاعريّة في «إعلان الاستقلال» طغت على الأحكام التقييميّة عن الديمقراطيّة: طمَسَ الإعلان استعباد السود وقمع الفقراء والمجازر ضد السكّان الأصليّين. تكلّم الإعلان عن «الحياة والحريّة والسعي نحو السعادة». كانت هذه مقتبسة من جون لوك، والصياغة الأصليّة تتحدّث عن الحياة والحريّة والملكيّة الخاصّة. لكن التملّك كان مصدر سعادة عند الآباء المؤسّسين، وكان جورج واشنطن عند وفاته أكبر مالك في كل البلاد الأميركيّة (وترك الأملاك والعبيد لزوجته، وأوصى بتحرير العبيد فقط بعد وفاة زوجته، التي سارعت إلى تحريرهم مذعورة).
كانت تركيبة النظام السياسي تركيبة نخبويّة حرفيّاً: بمعنى أن الآباء المؤسّسين لم يؤمنوا بالمساواة بين البشر (كلمة «مساواة» لم ترد ولا مرّة في الدستور الأميركي) وآمنوا بأن نجاح الديمقراطيّة يكمن في مفهوم التمثيل الانتخابي الاستقلالي (ميّزت حنة بتكن في كتابها «مفهوم التمثيل» بين نوعيْن مختلفين من نظريّات التمثيل الانتخابي)، أي إن المُنتَخَب لا يلتزم بالضرورة بتطلّعات الناخب وطموحاته ومطالبه. وأراد الآباء المؤسّسون تأسيس نظام يكون فيه التمثيل محصوراً بالنخبة الطبقيّة المتعلّمة. والصراع الطبقي لم يكن غائباً في سنوات تأسيس الجمهوريّة، وهو كان في صلب النزاع بين «الفدراليّين» و»معادي الفدراليّة»: مثّلَ الفريق الأوّل طبقة تجّار «نيو انغلاند» وملاّك المزارع في الجنوب (وهم ملاّك العبيد) والملكيّون، فيما مثّل الفريق الثاني طبقة الحانوتيّين والعمّال والصنّاع وصغار المزارعين. وكان الفريق الأوّل يريد حكومة فدراليّة قويّة تأمر بما ترتئيه بعيداً عن تطلّعات «الرعاع» ـــ بلغة المؤسّسين ـــ فيما ناضل الفريق الثاني من أجل تحقيق مكاسب لحقوق الولايات وللحريّات الفرديّة. وهذا الصراع وسمَ التاريخ السياسي للجمهوريّة الأميركيّة، وهو لم يُحسم بعد، وإن اتخذ أشكالاً أخرى، لأن فريق «حقوق الولايات» تسلّق عليه رجال الأعمال الذين يريدون التحرّر من الضوابط القليلة على تراكم رأس المال، وفريق العنصريّين الذين تصارعوا مع الحكومة المركزيّة قبل الحرب الأهليّة وبعدها من أجل الإصرار على حق استملاك العبيد، أو حق الفصل العنصري في ما بعد.

وطبيعة الحكم منذ إنشائه كان محافظاً، متوائماً مع مزاج المؤسّسين ومع مزاج الشعب الأميركي بصورة عامّة: المحافظة بمعنى ممانعة التغيير، خصوصاً إذا كان جذريّاً (تغيّر الدستور الفرنسي بعد الثورة ١٦ مرّة فيما لا يزال فقهاء القانون الأميركي يمحّصون في لغة الدستور الأميركي نفسه، محاولين سبر غور «مقاصد» المؤسّسين). وما يُسمّى هنا «الحريّة» هو مفهوم اقتصادي لا علاقة له بالسياسة. فكلمة حريّة لم تعنِ سياسيّاً ودستوريّاً غير «الحريّة السلبيّة» بمفهوم آيزايا برلين: أي نفور الفرد من تدخّل الدولة في الحريّات الاقتصاديّة وفي حق تملّك السلاح. أما الحريّة الإيجابيّة التي تكفل حق الشعب، فيما يتيح له تكافؤ الفرص من خلال تعديل ميزان تفاوت الفرص الذي يجد المرء نفسه فيها عند الولادة، فلم تكن تعني كثيراً في التاريخ الأميركي. لكن الانهيار الاقتصادي الهائل بعد ١٩٢٩ أدخل تعديلات على وظيفة الدولة في السوق، وعظّم من دورها من خلال استحداث برامج اجتماعيّة. لكن ثورة رونالد ريغان لم تتوقّف عن تخفيف دور الدولة في السوق وتفكيك برامجها الاجتماعيّة، وهذه ثورة ساهم فيها الجمهوريّون والديمقراطيّون على حدّ سواء.
وإمعاناً في تنصيب فئة نخبويّة حاكمة، فصل المؤسّسون بين مجلس الشيوخ (الذي أرادوه نادياً لأصحاب الثروات والجاه من أمثالهم) ومجلس النوّاب الذي رضخوا في إنشائه لتطلّعات الفئات الاجتماعيّة الدنيا (طبعاً، من البيض أصحاب الأملاك، لأن العبيد والسكّان الأصليّين والنساء وفقراء البيض المعدومين لم يكونوا في الحسبان في جمهوريّة تشكّلت باسم الشعب الذي اختزله الملاّك من البيض، كذلك فإن إعلان الاستقلال الشهير لم يشر إلى السكّان الأصليّين إلاّ كـ»وحوش بلا رحمة»). وكان مجلس الشيوخ (حتى ١٩١٣) ينتخبه أو يُعيّنه المجلس الاشتراعي أو المحافظ في الولايات لسنوات ست طويلة، لتحاشي «التماشي غير الكفء مع أيّ اندفاعة عاطفيّة مفاجئة أو لدافع عابر عند الناس»، كما كتب الكسندر هاميلتون بالحرف. وتحديد مدّة الدورة الانتخابيّة بست سنوات لأعضاء مجلس الشيوخ يهدف إلى إبعاد عضو المجلس عن مزاج الشعب العادي.
لكن الخلل الأكبر في النظام الأميركي يتجلّى في طريقة انتخاب الرئيس. لا يُنتخب الرئيس من الشعب هنا، كما في معظم البلدان الديمقراطيّة. قرّر المؤسّسون أن انتخاب الرئيس أمرٌ جلل لا يمكن أن يُترك في أيدي الشعب. ولهذا فإن هيئة منتخبة، أو مُعيّنة كما في الماضي اسمها «الكليّة الاقتراعيّة»، تقوم هي بالنيابة عن الشعب بانتخاب الرئيس (والنظام السياسي اللبناني أراده الفرنسيّون مجلساً نخبوياً يقوم بالنيابة عن الشعب بانتخاب الرئيس وذلك لمراعاة المعادلة الطائفيّة التي كانت في مدماك تكوين الكيان، ولأن انتخاب الرئيس من قبل مجلس يسهّل عمليّات رشوة النوّاب أو إصدار الأوامر لهم من جهة خارجيّة). أي إن الانتخابات تجري في الولايات وليس على مستوى البلاد برمّتها، والاقتراع يكون لمصلحة منتدبين (ومنتدبات في ما بعد) يقومون في ما بعد بالاقتراع للرئيس. لكن النظام أصبح أكثر ديمقراطيّة في القرن العشرين (باستثناء السود) لكنه لا يزال يدار بطريقة غير مباشرة نخبويّاً وانتقائيّاً (حتى في الانتخابات الرئاسيّة داخل الأحزاب، خصوصاً الحزب الديمقراطي، يُعمل بنظام «المندوبين الكبار» وذلك لتعطيل مشيئة الناخبين العاديّين والعاديّات).
لا يفوز الرئيس الأميركي بالمنصب عن طريق الاقتراع الشعبي، بل عن طريق الحصول على «الأصوات الاقتراعيّة» (وهي تُحتسب في كل ولاية عبر احتساب عدد النواب زائد عدد عضويْ مجلس الشيوخ. يتعادل أعضاء مجلس الشيوخ بين الولايات — لكل ولاية عضوان — فيما تتمثّل الولايات في مجلس النوّاب بناءً على الوزن السكّاني لكل ولاية، على أن يبقى عدد أعضاء مجلس النوّاب ٤٣٥). ويمكن للفائز في الانتخابات الرئاسيّة (الفائز هو الذي يجمع ٢٧٠ صوتاً اقتراعياً) ألا يكون حاصلاً على الأكثريّة الشعبيّة (حدث ذلك أربع مرّات في التاريخ الأميركي). وهذا السعي نحو الحصول على الرقم السحري يحيل بعض الولايات إلى أماكن قاحلة (غير مُزارة) للمرشحين (والمرشحات) ويعزّز مكانة عدد قليل من الولايات. والانتخابات الرئاسيّة في كل ولاية تجري — كما كل انتخابات في أميركا — على الطريقة الرجعيّة، أي النظام الأكثري الذي يقصي أي محاولة لصعود تيّارات وأحزاب جديدة (والسبب نفسه هو الذي يمنع اعتناق النظام النسبي في لبنان). وما دام الفائز الأوّل يفوز بكل شيء (أي بكل الأصوات الاقتراعيّة في الولاية)، فليس هناك مِن حافز للاقتراع في معظم الولايات لأنها محكومة بأن تذهب لهذا الحزب أو ذاك (أي كاليفورنيا للحزب الديمقراطي وتكساس للحزب الجمهوري، وهكذا دواليك). ومعظم الولايات محسوم أمرها قبل إجراء الانتخابات بأشهر (فهي، باللغة الأميركيّة، إما حمراء، جمهوريّة، أو زرقاء، ديمقراطيّة، والمعارك لا تدور إلا في بضع ولايات، مثل فلوريدا وفرجينيا وبنسلفانيا وميشيغان وأوهايو). وهذا يمنح هذه الولايات القليلة نفوذاً هائلاً يجحف بحقوق ومطالب ولايات أخرى (هذا، مثلاً يتيح لولاية أيوا النافذة أن تدعم صناعة طاقة الـ»إيثانول» — لأن نصف منتج الذرة في الولاية يذهب لصناعة الـ»إيثانول»، لأن أيوا مهمّة في الانتخابات الحزبيّة التي تقرّر مرشّحي الحزبيْن).
لكن إصلاح نظام الانتخاب الرئاسي ليس بهذه السهولة، وليس فقط بسبب صعوبة تعديل الدستور المُقدّس. فلو استبدلنا نظام «الكليّة الاقتراعيّة» بنظام الانتخاب الشعبي المباشر، فإن هذا سيحصر الانتخابات والحملات بعدد قليل من الولايات ذات الأكثريّة السكانيّة. ولقد فكّر عالم السياسة الأميركي، لاري ساباتو، في عمليّة الإصلاح في كتابه «دستور أكثر كمالاً»، وفيه يقترح تعديلاً يقضي بزيادة عدد الأصوات الاقتراعيّة للولايات ذات الكثافة السكانيّة لمنع ظاهرة إمكانيّة فوز رئيس بأكثريّة الأصوات الاقتراعيّة من دون الفوز بأكثريّة الاقتراع الشعبي. كذلك فإن ولايَتَيْ «مين» و»نبراسكا» أصلحتا على طريقتهما من عقم العمليّة الانتخابيّة الرئاسيّة عبر تطبيق نظام النسبيّة على الانتخابات الرئاسيّة في الولاية، حيث لا يفوز أوّل حائز اكثريّة الأصوات بكل الأصوات الاقتراعيّة، بل يفوز بالنسبة على ما يتوازى مع حجم فوزه (أو فوزها).
أما علّة العلل، والعامل الذي يحافظ على الاحتكار المطلق للتمثيل السياسي للحزبيْن، فيكمنان في إصرار الحزبين، عبر عقود طويلة، على الحفاظ على أسوأ نظام انتخابي، أي النظام الأكثري في الدائرة الفرديّة. وهذا النظام المعمول به أميركيّاً يعزّز ويضمن احتكار الحزبيْن السياسي إلى أبد الآبدين. ولو أن النظام النسبي معمول به (على أساس الولاية) لكان احتكار الحزبيْن قد كُسِر منذ أمد بعيد — والنظام النسبي مثالي لبلد مثل لبنان، لكن على نطاق لبنان دائرة انتخابيّة واحدة، (دعت إليه الحركة الوطنيّة في برنامجها الشهير، والذي زيّفه وليد جنبلاط في قوله إن كمال جنبلاط كان يريد النسبيّة في المحافظة).

أما الآفة الكبرى في الحياة السياسيّة الأميركيّة فهي المال السياسي، وكان «تيب أونيل»، رئيس مجلس النوّاب الأسبق، يسميّه «حليب الأم بالنسبة إلى السياسة». بالمقارنة مع ديمقراطيّات العالم (ينسى الشعب الأميركي أن هناك نحو تسعين دولة ديمقراطيّة في العالم، لأن ساسة البلاد يضخّون بصورة شبه يوميّة أن أميركا هي الدولة الحرّة الوحيدة في العالم)، فإن دور المال في الحياة السياسيّة الأميركيّة لا يُقارن بأي ديمقراطيّة أخرى. أذكر أن السيناتور الأسبق، جيمس أبو رزق، أخبرنا مرّة أنه كان يقضي نحو ثلث وقته في مجلس الشيوخ في طلب المال من المتموّلين. والمشكلة في التمويل أن المحكمة الدستوريّة العليا هي التي قضت بأن المال يساوي الكلام المُباح، وعليه فإن التعديل الأوّل للدستور الذي يخوّل حريّة التعبير، ينطبق على المال، لكن المحكمة أضافت أن تحديد كميّة التبرّعات الماليّة ممكن. والمحكمة هي التي تقرّر كميّة المال الانتخابي، من قبل الأفراد ولجان العمل السياسي والجمعيّات والشركات. وهذه الكميّة تزيد عبر السنوات، وقرار المحكمة في ما بات يُسمّى قضيّة «المواطنون المتحدون» والذي أزال العوائق من أمام الإنفاق غير المحدود من قبل «لجان العمل السياسي العملاقة»، فتح الباب واسعاً للإنفاق غير المحدود في «العمل السياسي» — من قبل شركات ونقابات — على أن لا يكون مرتبطاً مباشرة بالمرشّح. هذا ما يجعل الإنفاق الانتخابي بالمليارات، فيما تنفق كندا في حلقة انتخابيّة شاملة واحدة (في كل البلاد) أقل من تكلفة انتخابات في قضاء واحد في ولاية أميركيّة. وبات معدّل الإنفاق للفوز بعضويّة مجلس الشيوخ يبلغ أكثر من عشرة ملايين دولار، وهذا يفسّر الطبيعة الطبقيّة النخبويّة لمجلس الشيوخ ومجلس النوّاب — منذ عام ٢٠١٤ أكثر من نصف الأعضاء يملكون ثروات تفوق مليون دولار. وهذه الطبيعة الطبقيّة والإنفاق المالي الهائل يجعلان من الكونغرس الأميركي ذا أعلى نسبة إعادة انتخاب — بنسبة تقارب تلك في كوريا الشماليّة. وسبب أن نحو أكثر من ٩١٪ من أعضاء الكونغرس يُعاد انتخابهم هو بسبب حظوة المال: وهؤلاء لا ينفقون من مالهم الشخصي (قلّة تفعل ذلك، مثل عمدة نيويورك السابق، مايكل بلومبرغ، الذي أنفق نحو ١٠٠ مليون دولار من ماله الشخصي لدعم حملاته الانتخابيّة) لكن الثراء يجرّ الثراء، والأثرياء يعرف بعضهم بعضاً في البلدات والمدن والأنحاء.
ولاحظ ألكسي دوتوكفيل في زيارته المذكورة أعلاه لأميركا أن الشعب الأميركي (في القرن التاسع عشر) كان ناشطاً في أعمال تطوّعية وفي ما نسمّيه اليوم «المجتمع المدني». والنشاط هذا كان في الكنائس والنوادي وأعمال خيريّة محليّة. هذا النشاط التطوّعي خفّ كثيراً في العقود الماضيّة (وهو محطّ دراسة من قبل روبرت بتنم في كتابه «لعب البولنغ فرادى»، والذي وثّق فيه تناقص الأعمال التطوّعية والاجتماعيّة عند الشعب الأميركي (وهو نسب ذلك لأسباب عديدة، بما فيها التلفزيون والمرأة، كأن على المرأة بعد العودة من العمل أن تقوم بما كانت تقوم به من أعباء نشاطيّة محليّة قبل أن تدخل إلى سوق العمل خارج المنزل ـــ لأن عمل المرأة في المنزل لا يزال غير محسوب). هذه الظاهرة تزداد في العصر التكنولوجي الحديث حيث يقلّ التعاطي الاجتماعي بين الناس، ويقلّ الحديث والتأثير السياسي في ما بينهم (أجهزة التبريد أحدثت تحوّلات في الحياة السياسيّة في الجنوب الأميركي، ودخل الذين كانوا يتحدّثون في السياسة على مصطبات منازلهم إلى داخل المنزل). لكن عدم المشاركة السياسيّة يعود إلى أسباب عديدة: إن طبيعة السياسة الرتبية وإعادة تجديد الحزبيْن لهيمنتهما التمثيليّة لا تحفّزان الشباب على المشاركة السياسيّة أو على الاقتراع (نسب الاقتراع في أميركا هي الأدنى بين الديمقراطيّات، ولا يصوّت من الشباب إلا نحو خُمسهم). لكن الحزب الجمهوري يساهم بطريقة مباشرة في مؤامرة التقليل من الاقتراع والمشاركة، لأن الفقراء يميلون إلى الحزب الديمقراطي، وهم الأقل اقتراعاً بين الطبقات الاجتماعيّة، كذلك فإن الشباب الأميركي في الجامعات يميل إلى الحزب الديمقراطي، مع أن النسب هي أقل بين الشباب البيض من الذكور. ولهذا لا يحبّذ الحزب الجمهوري إتاحة المجال للاقتراع من دون عوائق فريدة في هذه البلاد (مثلاً على المُقترع أن يتسجّل قبل أن يقترع، كذلك فإن الاقتراع — خلافاً لمعظم بلدان العالم — يجري في يوم عمل عادي، وهذا جزء من مؤامرة تقليص مشاركة الفقراء).
أما نظام الفصل بين السلطات و»المراقبة والموازنة» فقد فشل فشلاً ذريعاً، لأنه يعمل في سياق نظام انتخابي يرسّخ حكم الحزبيْن فقط: ليس هناك من حافز لدى أيّ منهما لتحقيق تنازلات وعقد مساومات، والبلاد منشطرة أكثر من أي وقت مضى، وتقسيم الدوائر الانتخابيّة يعود إلى الهيئة الاشتراعيّة المحليّة، وعليه فإن كلا الحزبيْن يعمد إلى ضمان فوزه في الدائرة. لكن لو أن النظام النسبي معمول به، فإن قيام أحزاب ثالثة ورابعة يمكنه أن يكسر حدّة الانشطار الذي لم يأخذه المؤسّسون في عين الاعتبار. لا بل إنهم فضّلوا نظاماً لا يُكثر من الأحزاب (كانوا يسمّونها «أجنحة») حتى لا ينجح الشعب في ترجمة أمزجته المباشرة. النظام النخبوي النائي كان مفضّلاً عند هؤلاء.
تستطيع الديمقراطيّة الأميركيّة أن تتعلّم الكثير من تجارب ديمقراطيّات أخرى، خصوصاً في الدول الاسكندنافيّة. لكن سمة الزهو الوطني والقومي تسود هذه البلاد، حيث يظن المواطن أن نظامه بلغ الكمال، وأن التاريخ انتهى عند عتبة باب البيت، وأن الحريّة لا يمكنها أن تزداد أكثر. وعصر «محاربة الإرهاب» قلّص من الحريّات وزاد من سطوة الدولة التي باتت تحكم العالم أجمع. لكن حملة شعبيّة (غير واردة) لتقديم تعديلات دستوريّة من أجل كسر احتكار الحزبيْن وإتاحة المجال أمام أحزاب إصلاحيّة جديدة يمكنها أن تُحدث تغييراً. لكن لا الحزبان في وارد التغيير، والشعب شرب الخوف من التغيير مع حليب الأم. ولهذا فإن هذا النظام مُقدم على فساد متعاظم، وهذا الفساد هو الذي ينتج ظاهرة ترامب على اليمين، وساندرز على اليسار. لكن لو وصل أحدهما إلى الحكم، فإن سقفه وحدوده ستظلّ هي هي، كما كانت عند رؤساء سابقين، أي إن الديمقراطيّة الأميركيّة تتجه إلى مزيد من الإغلاق والانغلاق، ومزيد من الفساد ومزيد من لوْم الغريب والمهاجر والملوّن.


adonis49

adonis49

adonis49

Blog Stats

  • 1,519,151 hits

Enter your email address to subscribe to this blog and receive notifications of new posts by email.adonisbouh@gmail.com

Join 764 other subscribers
%d bloggers like this: