A Lebanese poem of 1960, recited in a theater show, summarizes our current dilemma
Posted by: adonis49 on: November 22, 2017
A Lebanese poem of 1960 that summarizes our current dilemma
مسرحية لبنانية من عام 1960 تمثل الواقع اللبناني الحالي
Un Poème de Gaston Chikhani
Récité au Théâtre de 10 h en 1960 a Beyrouth
Il est toujours vrai et d’actualité pour les nostalgiques
Quand Dieu créa le monde, la terre et l’univers
Il voulut faire un lieu bien extraordinaire
.Une mer, un climat, un soleil éclatant
Il fit si bien les choses qu’il créa le Liban
Mais quand Il aperçut un peu autour de lui
,L’état de ses voisins l’Égypte et la Syrie
.J’ai été trop injuste, dit-Il, faut y remédier
Et pour faire l’équilibre, Il créa le libanais
Car l’étrange animal qui peuple ce pays
A tout temps fait partie d’une espèce bien à part
Il a toujours vécu au gré de sa fantaisie
En se foutant du tiers comme bien sûr du quart
Toutes les qualités et presque tous les défauts
Se trouvent réunis dans chaque concitoyen
Il va prêcher le vrai pour connaître le faux
Et, pour se faire des sous, use tous les moyens
Et tout cela remonte jusqu’aux Phéniciens
Qui étaient je crois bien de drôles de paroissiens
Sillonnant toutes les mers sur leurs petits canots
Trompant tout un chacun, les menant en bateau
Mais à travers les siècles, les guerres et les conquêtes
Leurs héritiers ont su se forger une tête
:Prenant par-ci par-là un trait du conquérant
Ils se firent un visage au mélange savant
Exalté comme le Perse, têtu comme l’Ottoman
Combine mieux que l’Anglais, a la finesse du Franc
La sagesse du Grec et l’ardeur du Romain
La grandeur de l’Arabe et le génie Phénicien
C’est un individu qui vit d’indépendance
Qui fait tout de travers, gagne moins qu’il dépense
Dans la vie de chaque jour, au travail, en amour
Avance, recule et passe puis fait le compte à rebours
Quand il veut faire la cour à une fille qu’il aime
Au milieu des caresses, des soupirs, des poèmes
A sa chère dulcinée, il dit : ‘Je t’aime tant
Tant pour cent sur la dot que te donnent tes parents
:Il suffit un beau jour qu’une chose soit interdite
Pour qu’on le voit la faire malgré la loi prescrite
Il brûle les feux rouges, remonte les sens uniques
Colle les affiches partout, manque d’esprit civique
Pisse sur les trottoirs et crache dans la rue
Puis se plaint à l’Etat, à la Ligue, à l’ONU
Malgré tous ces défauts que je retrouve en moi
Moi je suis bien content d’être né Libanais
Car je mange quand j’ai faim, je chauffe quand j’ai froid
Je dis ce que je pense, je crie ma liberté
Et tous mes petits défauts sont réduits à néant
Par ma seule qualite d’etre né au Liban
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