Mon cher Ado/Mimi. Part 57
Posted by: adonis49 on: November 24, 2018
Mon cher Ado. Part 57
Question d’éducation , ma chère amie , j’ai autant appris sur la vie et les rapports humains auprès de mes grands-parents analphabètes qu’à l’école où , selon les années , j’ai été plus ou moins brimé , assujéti à un régime pénitentiaire qui vous ligote et vous fragilise , mais qui aiguise votre sensibilité et vous permet de rester aux aguets , surtout quand vous aviez connu une belle liberté au cours des années qui ont précédé cet enfermement.
Voilà ce que j’ai connu à six ans , à l’internat, au collège des sœurs , à Beit-Chabab. Alors , on observe , on compare , on se pose des questions…
(Ma petite soeur Raymonde fut interne’ a 3 ans et elle a beaucoup pleurer, meme si ma cousine Aida veillait sur elle. Nous les males, mon jeune frere et moi etait internes tout a cote’ chez les peres Maronites Al Ma3had al Loubnani, maintenant transforme’ en hopital durant la guerre civile)
Puis on finit par se taire , par faire taire le peu de jugement que vous aviez petit enfant . On marche au pas , une bête de somme quoi …Des bourricots !
Et un , et deux …
Et un , et deux , ….
Debout !
Couchez !
Avancez !
Avancez!
Avancez !
Personne ne se soucie de vous . Personne ne cherche à savoir si vous allez bien . Pas d’affection, ni de consolation .
Aujourd’hui , je me demande d’ailleurs si ces deux termes existaient dans le dictionnaire des éducateurs de l’époque ?
Heureusement , ma chère Mimi , que chez les Maristes , à Jounieh , l’Internat était soft , et puis il y a avait les week-ends que je passais avec mes cousins et mes cousines , chez ma tante Bernadette !!!!
De douche froide en douche chaude j’ai fini par retrouver un tant soit peu d’ équilibre et surtout une liberté de penser que je me réserve à moi-même encore , par pudeur .
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