Mon cher Ado/Badri. Part 68
Posted by: adonis49 on: December 6, 2018
- In: Diaries | Essays | social articles
- Leave a Comment
Mon cher Ado. Part 68
En cette saison de brume et de pluie, il est préférable , mon cher Badri , de se cloîtrer , de fermer les yeux, et de rêver .
Quand j’étais petit, je pensais que le rêve avait un pouvoir magique .Qu’il suffisait de rêver pour que l’état des choses change…Alors , je m’endormais en me disant, par exemple , que j’allais me réveiller avec quelques centimètres de plus , ou avec des yeux bleus , etc.
Mais rien à faire , le réveil était toujours décevant . On finit par s’accepter comme on est , par accepter son sort , et pourtant , aujourd’hui encore , à plus de soixante ans, (oh oh. la femme a l’interieure qui triche sur son age?) je continue à rêver …..
Qui faisait grincer le lit à chaque inspiration , nous empêchant de dormir? Le plus difficile était le réveil programmé pour six heures .
Je m’endormais tous les soirs en espérant que frère Adriano allait nous oublier une fois au moins en passant , mais rien à faire . A la sonnerie , il faisait le tour du dortoir pour vérifier que tous les élèves étaient debout et n’hésitait pas à secouer ceux d’entre nous qui étaient encore à rêver sous leurs couvertures .
Au bout de quelques années de ce régime militaire , nous n’avions plus besoin de faire notre service national .
Ça me fait penser à Jean de La Fontaine qui avait quitté le séminaire parce qu’il ne supportait pas d’être réveillé pour les matines . (peut-etre qu’il etait deja age’ quand il a quitte’ le seminaire)
Heureux sort que celui de Jano ( La Fontaine ) qui “passa la moitié de sa vie à dormir et l’autre à ne rien faire ” .
Leave a Reply