Mon cher Ado/Mona. Part 31
Posted by: adonis49 on: December 23, 2018
Mon cher Ado/Mona. Part 31
Fuyant la guerre civile au Liban, nous avons atterri à Abidjan en Cote-d’Ivoire . Notre fils qui n’avait que trois ans était surpris de se trouver entouré d’une foule de Noirs à laquelle il n’était pas habitué . Sa mère non plus.
Cette année-là , ma chère Mona , nous avons fêté Noël sur la plage de Grand-Bassam , ancienne capitale de Cote-d’ Ivoire d’où les négriers chargeaient les esclaves pour les emmener sur l’autre rive de cet océan monstrueux qui n’avait pas cessé d’engloutir au passage un certain nombre d’entre eux. (Quand j’ai passe’ quelque jours a Abidjan, on ma fait visiter cette plage)
Pour Walid c’était inconcevable de fêter Noël en maillot et sans le sapin tout chargé de guirlandes et de lumières .
Nous y avons été donc pique-niquer avec un couple d’amis et leurs deux garçons de l’âge de notre fils , les Ferzli , un couple des plus charmant qui soit .
Aujourd’hui , ils résident aux États-Unis avec leurs enfants et mènent une vie tranquille , sauf que c’est loin du Liban.
C’est vrai que sur cette plage nous n’avions pas le sapin traditionnel , mais nous étions installés à l’ombre des cocotiers, en face d’un océan fort agité ce jour-là mais qui n’empêchait pas certains baigneurs de se hasarder à piquer du nez dans les vagues qui venaient inlassablement s’éteindre sur la plage.
Ce qui amusait le plus les enfants, c’était de voir les petits Ivoiriens nous proposer des noix de coco afin de nous rafraîchir car la chaleur était torride , et de les voir les ouvrir avec leur machette afin de nous désaltérer en buvant leur eau qui était toujours fraîche à l’intérieur de la noix .
Ce qui m’attriste aujourd’hui , c’est d’être éloigné de tous ceux que j’ai connu au cours de ma vie , et que j’ai aimés , car éparpillés aux trente six airs du vent , comme les Ferzlis qui se trouvent à des milliers de km de nous .
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