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“The Levantine”: A book on the Near East political system and customs?
Posted by: adonis49 on: February 26, 2021
A chapter in this book
Note: This piece was posted on Fb and the name of the author is indeterminate, just “Levantin”. Actually, I had posted a novel on WordPress.com in 2008, related to the Near East and Mount Lebanon titled “Rainbow over the Levant” and set in the 15th century during the Mamluk empire. The name of the main hero is named Antoun: is it a coincidence?
Un nouvel extrait de mon “Levantin”, où l’on voit Antoine Catafago invité à la chasse au faucon de l’émir Bachir Chehab II, dans les montagnes du Chouf (Mont-Liban) entourant le palais de Beiteddine…
“Le lendemain, l’émir avait invité tous ses convives à se joindre à son passe-temps favori, la chasse au faucon. C’était son privilège et celui des cheikhs féodaux qui l’accompagnaient, soit une cinquantaine de cavaliers juchés sur leurs montures magnifiquement harnachées.
Tous les seigneurs, druzes et maronites, étaient là à la tête de leurs suites, accourus des quatre coins du Mont-Liban pour faire allégeance à l’émir.
Les Nakad et les Joumblatt du Chouf, les Abillama du Metn, les Khazen du Kesrouan, chaque clan caracolait fièrement, oriflammes claquant au vent et rank gravés sur les boucliers.
Plus d’un millier de paysans des deux confessions avaient en outre été requis pour l’occasion et postés sur les hauteurs, autour du point où Bachir avait pris position.
Position est d’ailleurs un grand mot. En fait, il était allongé sur un divan recouvert de tissus précieux, fumant la pipe qui ne le quittait jamais, entouré de serviteurs surveillant la douzaine de magnifiques faucons alignés sur un perchoir, lui-même s’occupant de celui dressé sur son poing droit protégé par un épais gant de cuir.
La battue pouvait commencer. Sur un signal du maître de chasse, les paysans resserrent progressivement le cercle en battant les broussailles afin de faire lever le gibier.
Chaque fois qu’une perdrix s’envolait, l’émir lançait un faucon à ses trousses et il était rare qu’il revint bredouille, à la grande satisfaction de son maître.
La bête était aussitôt saignée et sa cervelle donnée en récompense au rapace.
La chasse avait duré une bonne partie de la journée jusqu’à ce que Bachir, las, ordonne le retour au palais. Plus de cent cinquante perdrix avaient été prises et distribuées aux invités de l’émir, à ses féodaux et aux gens du palais.
Antoine y avait passé une autre nuit, avant de prendre congé de son illustre hôte et de s’en retourner à Saïda. Certes, il avait été impressionné par ce qu’il avait vu et devait admettre que le spectacle de la cour de Bachir se pavanant dans les altières montagnes du Chouf avait quelque chose de grandiose.
Mais Antoine ne pouvait s’empêcher de se demander si la puissance affichée par l’émir n’avait pas pour but de dissimuler le fait que, désormais, il ne devait son pouvoir au Liban qu’au bon vouloir de Muhammad Ali. “