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Mankind: A macroscopic species? The vital part is on the microscopic level
Posted March 28, 2017
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The vital part is on the microscopic level, as all living speices
NOUS AUTRES
À regarder de près , même de très près, nous ne verrons rien.
Vous, moi , elles, eux ; nous sommes des êtres macroscopiques: nous ne voyons que ce qui est grotesque en nous .
Notre beauté est grotesque.
Notre laideur est grotesque.
Notre marche est grotesque, et l’est aussi notre inertie.
À regarder de près, des très près, nous voyons l’autre dans un gigantisme qui nous parait la norme.
Nous sommes tous des géants et nous ne pouvons nous penser autrement.
Or, et là je risque de choquer, ce qui est vrai, authentique,
et vital en nous est microscopique.
La vie qui circule en nous est microscopique, et cette version originale de la vie nous ne la voyons pas .
Nous nous voyons et sentons respirer mais la vie réside dans l’intimité microscopique du passage de l’oxygène dans l’alvéole ; couple d’une beauté infinie.
Nous nous voyons et sentons manger et boire, mais lorsque la villosité de l’intestin, extrait de l’aliment les vitamines , protéines et autres nutriments, les reconnaissant, les ventousant, les absorbant , en les invitant en elle, c’est là le plus beau baiser de la vie.
Nous nous voyons et nous sentons réfléchir, mais lorsque la substance même de notre réflexion, parcourt les amas de neurones en une fraction de seconde, à une vitesse dit-on parfois supérieure à celle de la lumière,(non, vitesse des electrons) pour nous fournir l’idée; le corps à corps entre l’idée et les neurones défie tous les kamasutras du monde .
Pareil pour le goût , l’odorat, l’ouïe, le toucher, la vue, où chaque cellule, ne reconnaîtra que son amant avec lequel elle s’accouplera ( une couleur, une lumière, une obscurité, une forme, une senteur, une odeur enivrante ou répugnante, , un goût , sucré salé ou autre, un toucher doux ou rugueux etc… ) ,amant pour lequel elle vit, pour lequel elle existe, et jamais elle ne s’ouvrira à un autre et ignorera même l’existence de tous les autres.
Le réseau routier de notre corps, connait dans sa microscopie des mers, des océans, des rivières, des routes, des autoroutes, des sentiers, des airs. Une immensité , un cosmos corporel.
L’acte suprême de l’amour , là aussi ; le vrai est microscopique. L’ovule, majestueux attend, et le spermatozoïde, corps étranger par excellence, reçoit la seule et unique dérogation de la nature: il ne subira pas de rejet , et sera accepté.
La science n’a pas tout à fait encore résolu le mystère du “Spermatozoïde admis ” parmi des millions qui gravitent autour de l’ovule , mais l’ovule ne s’ouvrira qu’au spermatozoïde de ” son choix ” dans le plus profond et le plus ultime acte amoureux qu’a connu l’humanité.
Rien qu’un châle tendrement posé par un amoureux sur les épaules de sa bien aimée , déclenche sur sa peau, l’ouverture de millions de portes jusque là fermées par le froid , pour accueillir cette chaleur entrante avec l’effervescence d’une fête foraine .
Voici l’histoire de nos corps.
Voici notre vérité microscopique où tout est binôme.
Tous nos binômes sont régis par une reconnaissance, et une spécificité qui ne peut souffrir d’aucune infidélité .
Le dérèglement de notre microscopie, génère cancers et maladies.
Contrairement à notre macroscopie, l’infidélité de notre microscopie génère la mort.
L’infidélité qui tue …
Jamil BERRY