Adonis Diaries

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Mankind: A macroscopic species?

The vital part is on the microscopic level, as all living speices

Jamil Berry posted on FB this May 17, 2014

NOUS AUTRES

À regarder de près , même de très près, nous ne verrons rien.
Vous, moi , elles, eux ; nous sommes des êtres macroscopiques: nous ne voyons que ce qui est grotesque en nous .

Notre beauté est grotesque.
Notre laideur est grotesque.
Notre marche est grotesque, et l’est aussi notre inertie.

À regarder de près, des très près, nous voyons l’autre dans un gigantisme qui nous parait la norme.
Nous sommes tous des géants et nous ne pouvons nous penser autrement.

Or, et là je risque de choquer, ce qui est vrai, authentique,
et vital en nous est microscopique.

La vie qui circule en nous est microscopique, et cette version originale de la vie nous ne la voyons pas .

Nous nous voyons et sentons respirer mais la vie réside dans l’intimité microscopique du passage de l’oxygène dans l’alvéole ; couple d’une beauté infinie.

Nous nous voyons et sentons manger et boire, mais lorsque la villosité de l’intestin, extrait de l’aliment les vitamines , protéines et autres nutriments, les reconnaissant, les ventousant, les absorbant , en les invitant en elle, c’est là le plus beau baiser de la vie.

Nous nous voyons et nous sentons réfléchir, mais lorsque la substance même de notre réflexion, parcourt les amas de neurones en une fraction de seconde, à une vitesse dit-on parfois supérieure à celle de la lumière,(non, vitesse des electrons) pour nous fournir l’idée; le corps à corps entre l’idée et les neurones défie tous les kamasutras du monde .

Pareil pour le goût , l’odorat, l’ouïe, le toucher, la vue, où chaque cellule, ne reconnaîtra que son amant avec lequel elle s’accouplera ( une couleur, une lumière, une obscurité, une forme, une senteur, une odeur enivrante ou répugnante, , un goût , sucré salé ou autre, un toucher doux ou rugueux etc… ) ,amant pour lequel elle vit, pour lequel elle existe, et jamais elle ne s’ouvrira à un autre et ignorera même l’existence de tous les autres.

Le réseau routier de notre corps, connait dans sa microscopie des mers, des océans, des rivières, des routes, des autoroutes, des sentiers, des airs. Une immensité , un cosmos corporel.

L’acte suprême de l’amour , là aussi ; le vrai est microscopique. L’ovule, majestueux attend, et le spermatozoïde, corps étranger par excellence, reçoit la seule et unique dérogation de la nature: il ne subira pas de rejet , et sera accepté.

La science n’a pas tout à fait encore résolu le mystère du “Spermatozoïde admis ” parmi des millions qui gravitent autour de l’ovule , mais l’ovule ne s’ouvrira qu’au spermatozoïde de ” son choix ” dans le plus profond et le plus ultime acte amoureux qu’a connu l’humanité.

Rien qu’un châle tendrement posé par un amoureux sur les épaules de sa bien aimée , déclenche sur sa peau, l’ouverture de millions de portes jusque là fermées par le froid , pour accueillir cette chaleur entrante avec l’effervescence d’une fête foraine .

Voici l’histoire de nos corps.

Voici notre vérité microscopique où tout est binôme.
Tous nos binômes sont régis par une reconnaissance, et une spécificité qui ne peut souffrir d’aucune infidélité .

Le dérèglement de notre microscopie, génère cancers et maladies.

Contrairement à notre macroscopie, l’infidélité de notre microscopie génère la mort.
L’infidélité qui tue …

Jamil BERRY

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Confounding multilingual with double talks? Lebanon status

ZOOM

La crise économique au Liban, est aggravée par le manque de vision, de projet, et de perspective.
Pourquoi ?
Parçe que notre classe politique ( tous des redoublants ou plus ) ne commande plus sur rien et ne répond plus de rien.
Pourquoi ?


Parce qu’avec les gigantesques gisements de gaz et de pétrole , on nous prendra les commandes des mains , et ce ne leur sera pas difficile car nous ne les avions de toute façon pas bien en mains.
Ah bon ! Pourquoi ?


Parce que nous avons ajouté à l’étroitesse de la surface du Liban, l’étroitesse de nos esprits et nous nous sommes montrés généreux et imaginatifs dans le refus de l’autre.
Comment ça ?


Nous avons confondu multilingue et double langage .
Nous nous fermons à l’autre que nous regardons avec méfiance, juste à travers une ( ou plusieurs ) meurtrières.


Je ne conteste pas certaines raisons basiques et légitimes à cette méfiance , mais nous ” zoomons ” à mort ( ta ye5lass zoomo ) devant l’inconnu non étranger.


Nous le considérons à petit,moyen,et fort grossissement .
J’ai une suggestion : et si on le regardait à l’oeil nu . Ça sera plus authentique non ? Et plus sexy …
( Jamil BERRY )

Any difference between ancient Mythologies and current monolithic religions?

Jamil Berry posted on FB

Je ne trouve pas de différence entre la mythologie et nos religions d’aujourd’hui. (An ironic statement)

La mythologie c’était la religion dépareillée , où chaque sentiment, chaque objet, et chaque comportement avaient leur Dieu … Ou leur Déesse.

Il n’y avait pas de confessionnalisme, ni de guerres religieuses.

Il y avait des forces , de l’amour, et des passions .

Chaque jour avait ses médaillés de l’Olympe. La mort elle même était magnanime et la vie aimait à s’inviter à son festin .

On pouvait ne pas croire en tel ou telle Dieu ou Déesse , on n’était pas qualifié d’athée pour autant.

On pouvait avoir un faible pour tel ou tel Dieu, et chose sublime, un Dieu pouvait avoir un faible pour nous …

Depuis il y eut les prophètes …

(La plupart avec des jonctions discondants et creerent des ennemis et des heretiques)

The new virtual Idols?

Nos amis de FB apparaissent de plus en plus comme étant nos idoles, au sens idolâtrer du terme.

D’aucuns disent que c’est un monde virtuel , je dis que c’est plutôt le retour à l’idolâtrie. On se choisit quelques statues ( pas de grande différence entre une personne que nous ne rencontrerons jamais , et une véritable statue ) et nous les idolâtrons.

Nous les façonnons, nous les enjolivons à notre guise. Nous buvons leurs phrases, nous en faisons nos amulettes, nos gris-gris, nos portes bonheur.

Elles seront nos personnes fétiches , nous les portons à bout de bras, nous en parlons avec foi et conviction.

Nous puisons en elles ce qui nous manque. Elles seront tout à tour nos saintes, nos amis proches, nos amantes, nos poupées gonflables, nos fantasmes réunis.

Frénésie d’une fuite ( en arrière ou en avant ) peut importe le sens, car somme toute la règle de ce jeu est dénuée de sens.

Un monde, où les likes sont une hostie , les commentaires, une petite prière, et les delete c’est quand on brise notre statuette, car nous ne croyons plus en elle , et nous avons vite fait de la remplacer par une autre.  (That’s what people and tribes did when their particular idol failed their wishes)

Face Book , plus que notre embarras du choix, est notre embarras tout court , face à nous même …
( Jamil Berry … Mes aventures du dimanche )

Note:

It would have been fantastic if a few on our FB list were that important in our eyes, because they commented and wrote what we considered worthy of reading and applying.

Fact is we barely comments or take the time to write anything believable of our personal experiences.

Personally, I like to write ideas and sentences that I considered good while reading books. The funnier the better. Mostly, I edit these ideas to correspond to my world view and my style, and thus, no need to mention the original author.

Homage to the woman

Jamil Berry has just published his second book, a novel “Meprise”

A peine eût-il démarré qu’un feu rouge l’arrêta.

Seul à présent dans cette voiture, il pensa à la malchance sentimentale qui frappait sa vie. Il avait tout tenté. Rien réussi. Randa, Sylvie, et maintenant Sonia.

Désormais, il étoufferait tout projet sentimental qui se présenterait à lui. Ils étaient de toute façon tous mort-nés. Il aurait souhaité en être un lui même.

Personne, ni rien ne lui souriait ce soir là.

Tout se fermait devant lui à tel point que lorsque le feu passa au vert, il fut persuadé que ce n’était pas pour lui ! MEPRISES.

Un roman qui voyage entre Paris et Beyrouth (Rue Hamra), et dont les événements nous emmènent dans le monde des parfums.

Un véritable parfum de vie aux multiples fragrances.

Laissez-vous emporter par sa naïveté. J’ai dit naïveté ? Ne vous y méprenez pas…

Jamil Berry 

Autant à mon premier livre le Liban m’apporta toute la matière et tous les evènements sur un plateau .

Autant mon imagination et mon imaginaire furent muselés et “useless” , car tout a été rapporté et rien ne fut inventé.

Dans Méprises j’au dû presque tout inventer .

Dans mon premier livre, mon imagination proposait ses services mais je la remballais .

Dans Méprises je l’ai hypersollicitée et elle se vengeait parfois en se faisant prier feignant se refuser à moi .

Have you turned lazy?

LE PARESSEUX

En présence du paresseux, nous exprimons toujours une opinion, une désapprobation, une révolte ou à un degré moindre, une irritation.

Cela nous prive ( ou nous protège) de l’observation silencieuse du personnage, et donc de sa véritable compréhension.

Le paresseux se confond avec la nature.

Sa nature, et hormis son soi propre il ne se préoccupe de plus rien ni de plus personne d’autre autour de lui.

N’est pas paresseux qui veut.
On ne nait pas paresseux, on le devient.

La paresse, apparait ainsi comme une post maturité; une étape suprême indépendante de l’âge, et qui transcende tous les autres stades de la réflexion humaine.

Imprégné du côté éphémère des choses, le paresseux est un courageux métaphysique qui affronte à sa façon, sa prise aiguë de conscience de sa mortalité, condition sine qua non de son existence.

Partant de là, tout lui paraitra futile, stérile, et inutile.

Le paresseux s’est tellement projeté, qu’il n’a plus de projets.

Sous son apparente nonchalance, c’est un révolté contre la condition humaine.

Il est végétarien du temps : le côtoie sans le consommer.

Sa paresse, est une grève de la vie, refus d’un don qui lui sera repris.
Un suicide singulier par sa non violence.

La prochaine fois que vous vous trouverez en présence d’un paresseux … Observez le en silence, ne le jugez pas, ne cherchez pas à le changer car vous n’arriverez jamais à le contaminer de votre fuite en avant

( Jamil BERRY )

“The Stranger”. Poem by late Mahmoud Darwish

An abridged translation of Jamil Berry’s French version from Arabic

 

This person was a stranger to me
I had no idea what she could have done before
I saw a coffin, people in mourning
I walked with her, her head low, in an important respect attitude
She was walking ahead of me.
I found no opportunity to ask her my well-composed questions
“Who is in the coffin? How this late person died? How it lived?”
Of the many ways people dies from,
I can vouch for one that I experienced
“Living badly”
Jamil Berry translated the poem into French on FB this April 30, 2014 

LA PERSONNE ETRANGERE

Cette personne m’était étrangère
J’ignorais ce qu’elle a pu faire naguère .
J’ai vu un cercueil , des personnes endeuillées
J’ai marché avec elles tête baissée
Par un respect imposant
Moi derrière , elles devant

Je n’ai pas trouvé un seul écueil
Pour poser mes questions ressassées
«Qui est cette personne dans le cercueil ?
Où a t elle vécue ? De quoi a-t-elle trépassé ?

La mort a des causes multiples
L’une d’entre elles , je vous la livre
J’en fais mienne; c’est le mal de vivre .

Je me suis demandé :
Cette personne nous voit-elle ?
Depuis son lointain néant
Déplore-t-elle notre destination?

Elle n’ouvrira certes pas son cercueil
recouvert de couronnes fleuries
Sans nous faire des adieux endoloris
Ou nous susurrer la vérité

Mais de quelle vérité il s’agit ?

Décédée ; pour elle c’est trop tard .
Il se peut qu’en ces heures sombres
Elle soit en train de replier son ombre
Pour parachever son départ .

Elle fut la seule personne qui ce matin
Ne pleura pas de chagrin et ne vit point
La mort planant tel un rapace aiguisé
Au dessus de nos têtes médusées

Que sont les vivants pour la mort
Si ce n’est ses cousins germains …
Les personnes mortes elles , à jamais
Par son calme et son sommeil fraternisées .

Je n’ai trouvé nulle raison pour demander
Qui est cette personne étrangère et
Quel était son nom , qui ne paraît pas illustre
Les marcheurs derrière une petite vingtaine
Et une , si on compte avec , ma présence frustre

Mon cœur erra devant l’église et sa porte
Il se peut me dis je , que cette personne morte
Soit un écrivain ou un travailleur
Un réfugié , un voleur ou un tueur .

Comment le savoir , les morts ne parlent pas
Ne rêvent pas , ni couchés , ni debout ni assis
Avec eux leurs différences meurent aussi .

Et si cette personne étrangère n’était que moi
Et que cet enterrement était le mien
De jour en jour retardé
Par un incident d’ordre Divin ? …

Retardé pour de multiples raisons
Parmi lesquelles il se peut même
Que ce soit …
Une erreur non corrigée dans mon poème

( Traduction Jamil BERRY )

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Ajoutée par Cortizooooon

GUERNESEY?

C’était un dimanche .. Il y a dix ans de cela .
J’étais de garde ce matin là . Il faisait beau et je prenais mon café en y trempant tous mes projets des prochaines vacances que je me servais en tartines anticipées !

Le téléphone sonna .
Ce maudit téléphone qui vous arrache à votre cocon privé pour vous balancer dans la sphère publique qui peut disposer de vous à chaque instant .
Une voix masculine rappelant celle de « Bob » dans NIKITA , lorsqu’il rappelait à une mission Anne Parillaud
« Allo Joséphine ? »

…Le téléphone retentit donc et cette voix m’annonça que je suis demandé d’urgence .
Une dame qui exigeait de voir un médecin car « n’allait pas bien »
Après tout c’est mon boulot , que j’aime ( et que parfois je déteste)
Me voici au chevet de cette dame , assise dans son lit paraissant en bonne forme mais aux yeux brillants de malice

Un dialogue s’engagea
– Bonjour Madame , on m’a appelé pour vous examiner .. Il paraît que vous n’allez pas bien .
– Bonjour Docteur . Justement pas trop bien non . . J’ai beau le dire à l’infirmière elle me martèle « mais vous avez une bonne tension ». Je lui parle d’un moral à zéro elle me parle d’une tension à 14 !!

Tout en l’examinant et en l’interrogeant , j’ai compris qu’elle avait juste envie de parler .
Je me suis résolu à l’écouter .( Je vous ai dit que j’aimais mon métier . )
Elle avait pris ma main dans les siennes , et me raconta d’une voix paisible , heureuse d’avoir un « co-assis ou un co-locuteur » comme on dit en arabe ( jaleess aw nadeem )
Elle me raconta ses escapades de jeunesse .

– Je connais toute l’Europe presque , j’ai été en Amérique , j’ai même été une fois en Australie avec feu JEAN mon mari. Ah c’était une belle époque .

A chaque nouveau pays elle serrait plus fort ma main !
– Et nous avions passé 2 mois entiers en Egypte , puis deux semaines en Jordanie . Elle me dévisagea soudain d’un peu trop près et me demanda
– Vous êtes bien brun vous docteur , mais je ne sais d’où vient votre accent .
( Si je lui disais mon origine libanaise je prenais pour une heure de plus )
– Je verrouillais son imaginaire : Je suis de St .Médard Madame ( localité à côté de Bordeaux . )

– Ca ne fait rien me dit-elle !! vous savez nous avons passé notre lune de miel avec Jean à Guernesey . Vous savez où c’est ?
– Je peux vous demander de lâcher ma main Madame svp.

– Pourquoi donc ? … ( comme si ma main était son dû )
– Pour rien … Juste que nous sommes dimanche matin ; il fait beau , et je suis là avec vous qui n’avez pas un véritable besoin médical de moi . Je vous ai écoutée très attentivement mais moi , madame , vous pensez un peu à moi ?

– Comment ça penser à vous ?! Voilà autre chose. C’est aux malades de penser aux médecins maintenant ?

Je repris fermement :

Je dirai quoi moi quand j’aurai 86 ans et que j’appellerai le médecin parce que je me sentirai vraiment mal .
Je lui répondrai quoi quand il me dira « vous avez largement profité de votre jeunesse , pensez-y au lieu de déprimer ».

Je lui dirai justement pas trop non ; car je passais mes dimanches, main dans la main, avec les mamies qui elles me racontaient comment elles ont bien profité de la leur …

( je vous ai dit que parfois aussi, je détestais mon métier )

( Jamil BERRY )

How about “Sleeping Movie”?

When you don’t like the story and prefer to take a nap?

What if stories told to adults are too revulsive and bloody?

Sleeping Movie.

L’autre soir nous avions été ma femme et moi , voir un film, “prémonition” et qui traitait d’une fiction tournant autour de l’euthanasie préventive !
Le sujet était tellement improbable , que je m’en suis détaché et me mis à balader mon regard sur les personnes autour de moi .
La raison de leur présence , de notre présence à nous tous dans cette salle , loin d’être obscure vient du fait que les gens aiment les histoires.
Nous aimons qu’on nous raconte des histoires . Tristes, drôles, morbides, horribles, peu importe , pourvu qu’on nous raconte des histoires.
Ce trait comportemental , nous vient de l’enfance.

Qui de nous , n’aimait fermer ses yeux le soir dans son lit sur la voix chaude d’un parent en train de lui conter une histoire .
Voilà ce que nous étions donc dans cette salle . Une foule de grands enfants venus se faire conter une histoire .
Aussitôt , mon imagination vagabonda .

Pourquoi ne pas vivre le concept jusqu’au bout ?
Je me suis mis à imaginer un genre de ” sleeping movie” où des lits et des divans remplaçaient les sièges, lumière tamisée à l’extrême, dans une salle faite de multitude de loges intimes pour une personne ou plusieurs, toutes allongées en tenue de nuit’ avec une lampe de chevet et un bruitage parallèle mais discret simulant un orage au dehors ou un gazouilli d’un soir d’été. Une employée aux gestes feutrés, qui veille sur le bien être de ces pensionnaires d’un soir , leur apportant breuvage, ou cigarette, avec ou sans brin de causette , et à la fin du film, contrairement aux cinémas classiques, on éteint complètement la salle au lieu de la rallumer, et les gens ne se lèvent pas pour rentrer chez eux, mais au contraire, bien emmitouflés dans leurs couvertures, ils restent dormir .


Le lendemain tout sera prévu pour un “fast break” avant d’essaimer chacune et chacun à la rencontre de sa journée…
Dieu que nous aimons les histoires.
Nous passons notre vie à crier notre manque d’enfance.
Quand il n’y a plus assez d’histoires , nous en inventons à la différence près que dans notre monde d’adultes les histoires morbides et l’horreur dérapent, tuent , et deviennent réalité .
Vous n’êtes pas convaincus ?
Consultez vos livres d’Histoire …
( Jamil BERRY )

The howling of the dogs are disturbing the dead

Il ne s’agit pas de ramer à contre courant . Il s’agit de regarder les confessions Libanaises de plus près .

Il ne s’agit pas de rancune contre l’histoire,  mais il s’agit de ne pas oublier que nos confessions furent actionnaires de nos 17 ans de guerre civile pas si lointaine que cela .

17 ans qui ont marqué par leur 400 000 morts et autant d’estropiés physiques , psychiques à vie .

17 ans qui encore aujourd’hui, dès qu’une Libanaise ou un Libanais ” inspiré” achève d‘ écrire un livre quel qu’il soit ( du pamphlet au roman de l’essai au pavé ) cette guerre s’y taille encore la part belle , preuve d’une non cicatrisation de tout un peuple qui s’efforce de sourire devant ses miroirs .

Nos confessions, guide imposé dans le musée de nos vies, nous suivent encore et décident de tout .

Des nominations du plus petit balayeur à l’aéroport, aux plus hautes fonction de l’état .

Ces appartenances factices , je n’ai jamais voulu leur appartenir . J’ai choisi de quitter le Liban pour ne plus être regardé, traité, approché, dealé, aimé ou haï, considéré, supposé, écouté, perçu , comme Le Musulman, le Chiite , le quoiqu’il dise ou fasse voilà ce qu’il pense.

Le personnage catalogué, étiquetté, classé, archivé même avant qu’il ne dise bonjour ! Ehhhhhh….. Vous avez vu le nom qu’il porte ? Faux et usage de faux…
Me sentir aussi liquéfié et dénaturé, et voir ce Liban empêtré dans ses confessions fières d’avoir tué juste sur un barrage de contrôle d’identité .

Je me dis qu’un pays pareil, devrait avoir la décence de faire mener profil bas à ses religions et ne pas se l’ouvrir à chaque fête religieuse d’où qu’elle jaillisse pour aboyer ” bonne fête ”
Les aboiements dérangent les morts …


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