Posts Tagged ‘Littérature et Poésie’
Does destiny lead people of good voluntary inclinations? But when the feeling of revenge on everything is of the time?
Posted by: adonis49 on: June 23, 2018
Does destiny lead people of good voluntary inclinations?
« Quand un homme suit l’inspiration véritable d’une idée neuve et vivante, il est l’homme de bonne volonté que les destins conduisent. […]
Mais quand l’idée est réellement morte et que l’homme persiste néanmoins à la suivre, il est alors l’homme de mauvais vouloir que les destins détruisent. […]
Car l’idée, ou idéal de l’amour, le sacrifice de soi, l’humanité unie dans l’amour, la fraternité, la paix, tout cela est mort.
Il n’y a pas de discussion possible. Cela est mort. Le grand idéal est mort. […]
Tous les hommes, au même titre, et toutes les femmes, ont admis et admettent encore la valeur extérieure de l’idéal d’Amour, d’Abnégation et d’Humanité mis dans l’amour, la fraternité et la paix.
Ainsi, ils persistent dans l’idéal mort. Voyez alors comme les destins les trahissent.
Dans leur service de l’idéal défunt, ils se trouvent complètement humiliés, vendus. […] Dès qu’un homme sent qu’il a été vendu, vendu dans les choses les plus profondes, quelque chose se détraque dans son mécanisme tout entier.
Quelque chose se brise, dans son tissu, et le poison noir se répand dans son sang.
Alors il sent un cours naturel, et devient une créature de lente, ou de prompte vengeance.
Vengeance sur tout ce que représente l’ancien idéal.
Vengeance sur le système tout entier.
Vengeance tout simplement.
Vengeance sur lui-même, par surcroît. »
D.H. Lawrence – Kangourou Traduction de Maurice Rances
Note: Is that why we experience mass upheavals every couple of decades?
“I’m diminished: Each time I cede to this vanity of faking my appearance…”
Posted by: adonis49 on: March 9, 2017
“I’m diminished: Each time I cede to this vanity of faking my appearance…”

« Chaque fois que je cède à ses vanités, chaque fois qu’on pense et vit pour « paraître », on trahit.
À chaque fois, c’est toujours le grand malheur de vouloir paraître qui m’a diminué en face du vrai.
Il n’est pas nécessaire de se livrer aux autres, mais seulement à ceux qu’on aime. Car alors ce n’est plus se livrer pour paraître mais seulement pour donner.
Il y a beaucoup plus de force dans un homme qui ne paraît que lorsqu’il le faut. Aller jusqu’au bout, c’est savoir garder son secret.
J’ai souffert d’être seul, mais pour avoir gardé mon secret, j’ai vaincu la souffrance d’être seul.
Et aujourd’hui, je ne connais pas de plus grande gloire que de vivre seul et ignoré. Écrire, ma joie profonde !
Consentir au monde et au jouir – mais seulement dans le dénuement.
Je ne serais pas digne d’aimer la nudité des plages si je ne savais demeurer nu devant moi-même.
Pour la première fois, le sens du mot bonheur ne me paraît pas équivoque. Il est un peu le contraire de ce qu’on entend par l’ordinaire
“Je suis heureux “. »
Albert Camus – Carnets ; CAHIER I ( Mai 1935 – Février 1942 )