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Mon cher Ado/Georges. Part 61
Posted by: adonis49 on: December 14, 2018
Mon cher Ado/Georges. Part 61
Posted on FB by Georges Bejani
Ce fut un grand plaisir , mon cher Georges de te retrouver le mois dernier à Beyrouth et de nous rappeler des souvenirs de notre vie d’internes au collège des frères maristes à Jounieh , puis à Champville .
En ce temps-là , Le fameux Mario Corradi, alors directeur du Collège avait construit Champville , après avoir vendu notre belle école de Jounieh , où nous avions passé nos plus belles années .
Une belle personnalité que le frère Mario . Un peu visionnaire , car en transplantant l’école de Jounieh à Champville ( Dick el Mehdi ) , sur l’une des collines qui surplombent la mer à plus de trois cents mètres d’altitude , il avait compris qu’un jour Jounieh allait étouffer , envahie par les immeubles qui ne cessent encore aujourd’hui d’arriver en masse , de sorte que les vieilles maisons en pierres de taille avec leurs toits en tuiles rouges ne sont plus visibles , même de notre Dame de Harissa qui domine Jounieh à plus de cinq cents mètres d’altitude …
Que d’histoires à nous raconter ? Mais aujourd’hui , je vais te parler d’une aventure que j’ai vécue avec mon cousin Fouad ( Foufou pour les copains ) .
Nous étions déjà à Champville donc lorsqu’un jour j’ai lu sur le tableau d’affichage qui se trouvait à droite en sortant de la préfecture où régnait frère Aboukhair , Stanislas pour les intimes , qu’un voyage était organisé en bus pour Istamboul , moyennant une somme modique , et ce pour une semaine aller-retour , hôtel y compris .
Cette proposition a fait tilt en moi , et sans attendre , j’ai proposé à Foufou qu’on fasse le voyage ensemble .
Il se trouvait que j’avais la somme nécessaire dans ma tirelire . Mais comment faire pour que nos mères nous autorisent à voyager au milieu de l’année scolaire ?
Alors nous avons imaginé un stratagème digne du grand Scapin : il fallait que je dise à ma mère que tante Bernadette accepterait que Foufou fasse le voyage avec moi si elle de son côté elle accepte . Gentille comme elle était , ma mère accepta en me priant de ne pas faire les fous .
Et donc avec leurs accords respectifs , nous voilà embarqués en bus pour un voyage qui nous est tombé du ciel sans qu’on ne s’ y attende . Merci mon Dieu ! Je sais que là où elles se trouvent ma tante et ma mère doivent bien rire maintenant en leur dévoilant notre stratagème .
Un des plus grands regrets de ma vie est de n’avoir pas fait le pèlerinage de Paris à Saint Jacques de Compostelle , à pieds.
A l’heure qu’il est , je pourrais parcourir , ma chère Mireille , les cents derniers mètres , et encore …
Autrement, je ferais le voyage en train , plus lent que l’avion, tout en profitant des paysages qui se déroulent à nos yeux , et rêver aux belles promenades qu’on aurait pu faire à pieds , en chantant .