Adonis Diaries

Posts Tagged ‘Mon cher Ado

Mon cher Ado. Part 92

Les souvenirs , mon cher Charlot , se bousculent ce matin dans ma tête, Ils se jalousent .

L’un d’entre eux a retenu mon attention : celui de Hussein , le cireur de chaussures qui passait dans notre village en été , tous les samedis , afin de cirer les chaussures des uns et des autres , car il faillaient qu’elles fussent propres pour dimanche ,le jour du Seigneur .

Moi , j’attendais de le voir arriver avec sa boite à cirage et son petit tabouret , ayant auparavant groupé les chaussures à cirer .

Bien installé , à l’ombre d’un olivier , devant la maison , il entreprenait sa besogne avec le doigté d’un artiste .

Ce qui m’émerveillait surtout, c’était lorsqu’il se mettait , en phase finale , après avoir nettoyé la chaussure et après avoir appliqué la cire , c’était de le voir brosser avec une sorte de brosse en croissant de lune , la chaussure qu’il ressuscitait et qui se mettait à miroiter au doux soleil de notre village .

Aujourd’hui , comme le vendeur de glace , le cireur de chaussures ne passe plus , et notre village souffre d’un manque de chaleur  humaine …

 

Mon cher Ado. Part 102

L’ineptie mon âme court les rues .
Elle est étourdissante .
Elle est suffocante .

Nous l’embrassons souvent sans nous méfier .
Car elle se fait douce , mielleuse .
Elle porte parfois le masque de l’amour .


Alors , on lui cède .
On devient loqueteux .


” Une force qui va !
Agent aveugle et sourd des mystères funèbres! ”
Dit Victor Hugo dans Hernani.


En définitive , il n’y a que l’amour , mon cher Charlot , le vrai , ( Mireille dira l’amour de Dieu ) qui nous prémunit contre la bêtise qui guette , qui nous enchaîne et nous assombrit l’âme en nous jetant au fond d’un cachot proche de la géhenne .

Note: Life is basically a single friend: a compassionate, caring friend toward the less fortunate and who matches your “invariables” on the basics of life, and who is at your death bed to shield you from the trauma of deciding: Is there a God or Not.

Mon cher Ado. Part 109

Après avoir visité Florence , Venise et Rome , on revient chez nous , ma chère Greta , la tête pleine de tous ces chefs-d’œuvre , de ces peintures et sculptures , de ces merveilles que le bon Dieu a inspiré aux hommes .

Baudelaire , en se servant de la prosopopée , n’a pas pu s’empêcher de faire parler la Beauté qui s’adresse aux hommes , leur disant :

” je suis belle , ô mortels ! Comme un rêve de Pierre ,
Et mon sein ,où chacun s’est meurtri tour à tour ,
Est fait pour inspirer au poète un amour
Éternel et muet ainsi que la matière ……..

Face à ces merveilles que les artistes , bien inspirés , nous ont livré , on ne peut , nous simples mortels , que nous prosterner et pleurer tout bas , et remercier le Ciel de nous offrir tant de belles choses .

Mon cher Ado. Part 112

Hier , j’ai lu un article de Roland Poupon où il raconte son amour du Liban . Ayant débarque au pays du Cèdre au début des années 70, à l’âge de vingt-deux ans , il s’y est attaché , comme on s’y attache à une femme , saisi par un coup de foudre , et dès lors , il ne l’a plus quitté des yeux .

Il semble qu’aujourd’hui encore , plus de cinquante ans plus tard , il continue à apprécier la vie au Liban , où rien ne va plus . Ayant fait le chemin inverse, car j’ai quitté mon pays dans les années soixante-dix , j’ai du mal aujourd’hui à retourner , car il faut dire que la vie au Liban devient de plus en plus décevante .

Les relations humaines se détériorent de jour en jour , Les problèmes économiques s’accumulent , particulièrement pour les démunis qui ne font qu’augmenter , les rendant bien handicapés à pouvoir affronter la vie .

Les problèmes les entourent de partout , pour ne citer que les problèmes d’eau et d’électricité , et tout cela sous la merci d’une bande de criminels qui règnent depuis plus de cinquante ans , qui les tiennent au cou , qui les sucent jusqu’à la moelle sans que personne ne réagissent , mieux que ça , car ceux qui arrivent à tirer leur épingles du jeu. , les applaudissent en étant complices de ces truands .

Et pendant ce temps là , monsieur Poupon nous ronronne qu’il fait bon vivre au Liban par un discours des plus soporifique , qui soit ?  Et dire qu’il se trouvent des hommes et surtout des femmes qui l’applaudissent .

Il faut que j’arrête de fulminer contre tous ceux qui assassine ce pays où j’ai passé mes plus belles années et qui aujourd’hui est en train de pourrir sous les regards indifférents de cette horde de mécréants .

Note: Funny, the translated version stated Roland baby

Mon cher Ado. Part 113

Me voilà de retour sur mon enfance , au temps où je vivais avec mes grands -parents à Beit-Chabab .
En ce temps-là , les maison , mon cher Nabil , étaient en pierres de taille avec leurs toits en tuiles rouges de Marseille .

Aujourd’hui , la plupart de ces maisons sont toujours là , rafraîchies , mais moi je cherche à comprendre pourquoi les plafonds étaient si haut ? Et pourquoi nos grands parents accrochaient leurs photos en noir et blanc si haut sur les murs du salon ? (Les faux-plafont font rage: economiser la chaleur?)

Il m’arrivait de rester un moment à deviner , en face de ces photos , ce qu’ils ont été au cours de leur jeunesse ? Surtout ceux que je n’ai pas connus ?

Aujourd’hui , nos grands-parents, et nos aïeux ne sont plus là ,et leurs photos les ont suivis dans la tombe , et leurs souvenirs se sont fanés dans nos mémoires .

Mais ce matin, mon cher Nabil , je revois nos grands-parents et nos parents qui ne sont plus de ce monde : Je revois Geries et Farfoura , Said et Olga , Geries et Marie , Yousef et Rosalie, Asaad et Rachelle , et tous ceux qui assistaient à notre épanouissement , et qui nous ont aimés , et dont on souvient avec amour .

Mon cher Ado. Part 111

Il y a quelques années déjà , ma très chère Françoise Ravanel , nous emmenions nos élèves du Collège Sévigné en Italie .
En tant que professeur d’Italien , tu organisaisais ces voyages afin que nos élèves se familiarisent avec cette belle langue de Dante , mais aussi pour admirer les chefs-d’œuvre artistiques de la Renaissance italienne . Pour cela nous prenions les trains de nuit . (C’est l’ Autriche qui achette maintenant les circuits de trains de nuit de l’Allemagne)

Ce n’était pas confortable mais nous étions récompensés par les merveilles que nous admirions , tantôt à Rome , tantôt à Florence et tantôt à Venise .

Le seul hic lors de ces voyages était le manque de temps , car nous étions toujours assoiffés de plus de Michel Ange , de Leonard de Vinci, de Rafael , de Masachio, de Giotto, et de tant d’autres , la liste est longue , il y avait de quoi vous donnez le tournis , selon Stendhal.

Mais il n’y avait pas que ça ! Il y avait aussi les bonnes pizzas , les très bons macaronis saupoudrés de parmesan, pour finir avec un de ces café que seul les Italiens savent faire .

À quand ma chérie le prochain voyage? Mais cette fois avec l’autre Françoise , la chère Françoise Reding , si tu veux bien ?

Mon cher Ado. Part 110

Chaque jours je me promets de vivre le présent sans penser au passé , mais c’est chose impossible .
Car , en se remémorant certains moments de notre passé , quand bien même nous serions nostalgiques avec des pincements au cœurs , on trouve aussi du plaisir , en se disant qu’on les a connus , ces moments de bonheur .

Les copains doivent se souvenir des jours où nous partions de Beit-Chabab pour aller nous baigner dans la baie de Jounieh , chez mes cousins , les Boueri . Nous partions tôt le matin pour profiter de notre journée , conduits par Jean Boudebs dans notre voiture , une Austin 1800 .

Charlot et Nabil et d’autres encore doivent se souvenir de ces jours enchanteurs .

Je nous revois avec mes cousins , bien dressés sur nos périssoires qu’on louait chez Beyrouthi , et sur lesquelles on allait le plus loin possible , de sorte qu’on enveloppait du regard toute la montagne de Harissa , avec à ses pieds la belle ville de Jounieh , avec ses maisons en pierres de taille et leurs toits en tuiles rouges , somnolant au milieu de jardins d’agrumes , aux parfums enchanteurs .

Ne subsiste de cet Éden que la Vierge qui trône toujours à la cime de la montagne , et malgré tout , veille sur la ville , cete belle ville de Jounieh .

Note: I joined twice Georges and the Bouweri brothers twice, accompanied by Jihad. I could Not swim and I watched them swimming to the bouwi.

Mon cher Ado. Part 108

Hier , comme le soleil continue à darder ses rayons sur Paris , je suis sorti pour une marche qui devient quotidienne.

à l’opposée de celle d’avant hier : cette fois nous nous sommes dirigés , mes chers Georges et Edouard Rassi , vers l’ouest parisien , en compagnie de notre ami et camarade de classe Mesrob Kochmatlian .Je peux vous certifier , qu’en dehors du fait qu’il a perdu quelques cheveux , comme nous tous d’ailleurs , il n’a pas changé d’un iota .
Il est toujours long et raffiné , j’ai même l’impression qu’il s’est encore rallongé de quelques centimètres , à moins que ce ne soit moi qui en ai perdu quelques uns .

Nous voilà partis pour le bois de Boulogne .Malgré un soleil accablant nous avons marché d’un pas ferme grâce à la fraîcheur matinale .

Ainsi , après une demie heures de marche et après avoir longé les courts de Roland Garros ,nous avons profité , une fois au bois , pour nous arrêter à la buvette et prendre un bon café bien mérité avec Amale , bien entendu , et Andre Ingea qui nous avait rejoint …

Suite à cela , nous nous sommes promenés dans le bois tout en discutant de choses et d’autres avec les copains .

Voilà ce que j’avais à vous raconter ce matin . La prochaine fois , je vous promets que je vous enverrai une photo avec Mesrob , mais lui assis et moi debout …

Mon cher Ado. Part 107

Déambuler dans les rues de Paris par beau temps a son charme . Hier , André Inja , m’a rejoint à la rue Michel Ange , dans le 16 ème arrondissement pour nous promener dans Paris , car un temps exceptionnel avait été annoncé la veille par Evelyne Dehlia sur TF1 .

A dix heures tapante comme prévu , André , un ancien élève de Jamhour et qui plus est un ancien scout du Liban , pointa devant la porte de notre immeuble .

Amale, (ma femme), ayant décidé de se joindre à nous , nous partîmes d’un pas ferme vers le XV éme arrondissement .
Après quelques pas dans la rue Michel Ange , nous tournâmes sur la droite pour prendre la rue Molitor , puis la rue Chardon Lagache , au bout de laquelle , nous tournâmes à droite encore sur la rue de Remusat avant d’atteindre le Pont Mirabeau sous lequel ” coule la Seine ”

Et là, nous nous sommes arrêtés un moment pour admirer de part et d’autre la Seine qui serpente dans Paris , et d’où l’on apercevait les bateaux mouches qui somnolaient à cette heure de la journée le long des quais , et plus loin la Tour Eiffel, et encore plus loin Motre Dame de Paris , qui se réchauffait par un soleil printanier en plein hiver car nous étions encore en février .

Enfin nous atteignîmes la rive gauche pour filer sur l’Avenue Émile Zola , dans le XV éme arrondissement .Au niveau de la station du Métro Émile Zola , Amale profita pour réserver dans la boutique SNCF des billets de train pour Perpignan où nous partions au mois de mai

Et pendant qu’elle attendait son tour , une petite faim commençait à nous chatouiller le ventre . Alors sans la moindre hésitation , nous pénétrâmes dans la boulangerie d’en face pour nous offrir des sandwichs de ” thon crudités ” que nous avons grignotés au soleil , ce soleil qui vaut cher en cette saison à Paris .

Alors, rassasiés de thon et de soleil , il ne nous restait plus qu’à retourner dans nos appartements pour le reste de la journée, la tête pleine de lumière et le Coeur vivifié.

Note: Ten years ago, I used to write my daily diary, in details, even if they mostly resembled in the tasks.

Mon cher Ado. Part 106

Georges Bejani posted on Fb:

Hier , mon cher Georges Rassi , nous étions invités à prendre le café chez des amis qui habitent à Boulogne-Billancourt .
Notre hôtesse , une charmante Dame de la famille Farjallah avait invité sa tante , une jeune vieille de 95 ans, mais toujours agréable et conversant de telle sorte à vous faire oublier son âge .

Après nous avoir raconté un peu sa vie , et elle avait des chose à dire , Lola Farjallah , mariée Maamari , m’apprit qu’elle avait été championne de basquet-ball dans les années quarante et qu’elle avait bien connu Albert Mamo et Gaby Arbagi .

J’étais émerveillé . Et tout en l’écoutant , je me suis revu à Jounieh , dans la cour des Moyens à l’entraînement de basquet-ball avec Albert Mamo ,puis à Champville avec Gaby .

Je nous revoyais avec d’autres joueurs . Je revoyais Nouhad Gemayel , David Bestani , Alcouz Mounir , Charles Helou , Isam Gbara , pour ne cité qu’eux …

De retour à la maison , je n’ai plus pensé qu’à elle et à ce qu’elle m’avait appris sur nos entraîneurs , et cela jusque dans mes rêves durant toute la nuit .


adonis49

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