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“There’s no love, just action proofs of loving”
Posted by: adonis49 on: June 25, 2014
“There’s no love, just proofs of loving”
What could be proofs of “being in love”?
How men and women express their love in action and behavior?
Men and women are two different species and their behaviors differ when expressing their being in love.
Une preuve d’amour.
Une preuve comme d’autres. L’attente, un enfant, un trajet. Les femmes et les hommes n’expriment pas leur amour de la même façon.
Les premières le font continuellement. Chaque jour. Dans des attentions quotidiennes, dans le don de leur temps ou de leur être.
Les hommes sont plus dans le concret. Dans les cadeaux et dans les gestes. Les actes fous et insensés. L’amour d’un homme est toujours plus violent. Plus enivrant. Plus troublant.
Un homme amoureux brise les tabous.
Il bouscule l’ordre établi de sa vie. Il quitte une femme pour une autre. Il se quitte lui-même. Il attend une femme. Des années. Qu’elle se décide ou qu’elle se libère. Il lui demande sa main. Il lui fait une scène de jalousie.
Les femmes et les hommes n’expriment pas leur amour de la même manière.
Même si parfois ils se retrouvent dans un trip identique. Sauf que la méthode de calcul n’est pas pareille. Équation et multiplication.
Il est donc compliqué que ces deux êtres-là se comprennent. Sauf dans leur discours amoureux. Dans leur langage intime. Dans les bras l’un de l’autre.
Les preuves d’amour échangées par les hommes et les femmes auraient la même fonction que pour les animaux.
Normal, nous faisons bien partie de l’espèce animale. En vue de se reproduire, le mâle ferait la démonstration de sa richesse et de sa puissance. La femelle, de sa beauté. Les loups viendraient donc de Mars et les tigresses de Vénus. Et ça, ça complique les choses.
Dès lors que l’un des deux amoureux rentre dans la revendication de l’amour de l’autre à travers des mots ou des preuves, ça ne colle plus.
« Tu m’aimes, prouve le. » La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a. Et chacun concentre son énergie quelque part. Des années pour elle, un enfant pour lui. L’enfant que la plupart des gens considèrent comme étant la plus belle preuve d’amour. Ça dépend pour qui.
Les preuves d’amour ne sont pas forcément inscrites dans la durée. Les preuves d’amour éphémères sont aussi belles que les éternelles. Mourir avec l’autre ou l’attendre des heures durant sous la pluie juste pour l’apercevoir, on ne peut rien quantifier. L’amour ne se quantifie pas. L’amour ne se qualifie pas.
L’amour ne s’explique pas. Chacun le définit comme il l’entend. Il le labélise, le schématise. Chacun voit dans l’action de l’autre une preuve. Une preuve qui pourrait sembler dérisoire aux yeux des autres, mais qui prend toute son ampleur en fonction de l’être épris.
Faire Montpellier-Beyrouth en voiture et en 36 heures pour l’anniversaire de sa fiancée, prendre un avion, deux avions, trois avions sur un coup de tête et la suivre en Tanzanie pour lui déclarer sa flamme et au passage la demander en mariage.
Quelle que soit la durée de ce mariage. Peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. L’ivresse d’un acte. Une chanson écrite pour sa belle. Something, Wonderful tonight. George Harrison, Eric Clapton, la même femme.
Un massage quand il est malade. Un colis rempli de jararengs, envoyé à New York par DHL parce qu’il aime ça, dire « nous » quand il parle, aimer son sale caractère, tolérer sa mère, aimer ses phrases qui commencent par « moi je », supporter son bordel, avaler sa mauvaise cuisine, avoir toujours envie de lui après 20 ans, lui faire plaisir sexuellement, lui faire plaisir, casser la gueule au connard qui lui a manqué de respect, lui offrir un voyage la veille du départ, lui écrire des lettres pendant toute sa vie, lui dédier un roman, le peindre, la filmer, lui faire de la place dans son armoire, dans son lit, bref dans sa vie.
Toutes ces preuves sont autant de déclarations que n’importe quel discours. Aussi amoureux soit-il.