Adonis Diaries

Mon cher Ado/Walid/Mireille. Part 32

Posted on: October 13, 2018

Mon cher Ado/Walid. Part 32

Autrefois mon cher Walid, le train sifflait tout au long de la bande côtière libanaise . Il traversait Jounieh en longeant le mur d’enceinte du collège dès frères maristes où j’étais interne .

(Moi je n’ai monte’ que dans le train a fil electrique de Beirut. 5 kroush et il etait toujours bonde’. Ce balour de Charles Helo l’a elimine’. Les trains sillionaient de la Turkie, en passant par la Syrie, le Liban, la Palestine, jusqu’en Egypt. Le train chargait les hajjis jusqu’a la Meque. Israel fut implante’ pour couper court a ce movement journalier du meme peuple)

Au cours de la journée , on entendait son vrombissement et son sifflement quand il passait derrière la division des petits ( 8eme et 7eme ) , les classes se trouvant au rez-de-chaussée , on ne le voyait pas .

La nuit , du dortoir situé au deuxième étage , nous pouvions le voir passer aux temps chauds lorsqu’ on dormait les fenêtres ouvertes .

Aux cours de ces deux années, le frère surveillant , frère Tarcicio, m’avait placé près de la fenêtre . Alors , après l’extinction des feux, lorsque j’entendais le train passer, je me hissais sur mon lit et je le voyais glisser subrepticement vers sa destination, tout en sifflant ; alors je fermais les yeux et , gagné par le sommeil, après une journée harassante , je basculais dans les bras de Morphée , et je rêvais …

Je me voyais dans ce train, franchissant les espaces jusqu’aux confins du monde , et libre comme peut l’être un enfant de mon âge . Ce train de mon enfance , je l’entends encore siffler la nuit dans mon sommeil , particulièrement les jours de beaux temps., en été .

Ma chère Mireille , au collège , je ne faisais pas partie des grands de taille, mais je n’étais pas petit non plus (tout est comparaison: tu est toujours petit de taille, comme moi), mais j’étais sportif et surtout passionné de basket-ball. Charlot peut en témoigner ( et moi aussi: un joueur pas mal).

Le problème était que lorsqu’on jouait , j’étais souvent confronté à des espèces de Goliaths qui m’écrasaient de leurs regards assassins . C’était insupportable !

Alors , oubliant les études, je pris la décision de m’entraîner jour et nuit de sorte que je parvenais à sauter de plus en plus haut , à voler de plus en plus loin , bien au-dessus des nuages , tel Jonathan Levingston le goéland , et même jusqu’aux confins des sphères étoilées , afin de rivaliser avec les géants du terrain .

Aujourd’hui , je n’arrive même plus à sauter au-dessus d’une ligne tracée sur le sol .
L’heureux temps où nous jouions à la marelle sous le balcon de chez Charlot , ma chère Mireille , est bel et bien révolu . Hélas ! Mille fois hélas. Dix mille fois hélas …..

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